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METEOROÏDES et METEORITES

METEOROÏDES et METEORITES

METEOROÏDE :

Terme inventé par l’astronome Hubert Anson Newton en 1864, est un petit corps du Système solaire provenant de la désagrégation (généralement partielle) d’un astéroïde ou d’un noyau cométaire. Son errance et sa petite taille l’amènent en général à être capturé, le plus souvent en quelques millions à centaines de millions d’années, dans le champ gravitationnel d’une planète ou d’un de leurs satellites, éventuellement à se consumer dans leur atmosphère ou à s’écraser sur leur surface solide. Le terme de météoroïde est celui de l’objet dans l’espace interplanétaire. L’observation de l’objet traversant une atmosphère lui confère le statut de bolide. Si l’objet ne fait qu’effleurer l’atmosphère, il est qualifié de bolide rasant. Le phénomène lumineux qu’on observe depuis le sol (sur Terre) s’appelle un météore ou une étoile filante. (il se déplace à la vitesse de 20 km/sec ou 70 000 km/h). Si l’objet ou ce qu’il en reste après sa traversée de l’atmosphère, atteint la surface solide, et qu’à la suite de l’impact, on en reconnaît des fragments, ceux-ci prennent alors le nom de météorite.

Qu’est-ce qu’une météorite ?

ASTROPHYS. Fragment de matière cosmique, de composition métallique ou pierreuse, qui tombe sur la terre après s’être embrasé en traversant l’atmosphère. Synon. Aérolithe, astéroïde, bolide. Bombardement, chute de météorites. Les météorites ne présentent aucun corps simple étranger à notre .

Rem. Dupré 1972 signale l’emploi fréq. du genre masc. dans l’usage courant.

DER.

Météoritique, adj., astrono. Fragments météoritiques. .Les plus petites [météorites] pèsent moins de 1g et on les trouve parce qu’on les cherche dans les sites d’averses météoritiques importantes (Encyclop. univ.t. 101968, p. 995). Tuf météoritique. Météorite à structure fragmentaire.

Une météorite est un corps solide naturel d’un système planétaire, astéroïde, qui en traversant l’atmosphère d’un autre corps n’a pas perdu toute sa masse et qui atteint la surface de la Terre ou d’un autre astre (planète, exoplanète, satellite naturel, astéroïde) sans être complètement volatilisé lors de l’impact avec cette surface. Les astéroïdes sont des cailloux pouvant mesurer de 2 cm à 50 km de diamètre, qui se promènent entre Mercure et Jupiter, et tombent parfois sur la planète Terre. Elles sont parmi les plus rares et les exotiques substances sur Terre, beaucoup plus rares que l’or et les diamants.

« C’est un morceau qui se balade suivant une trajectoire inconnue la plupart du temps, et qui peut arriver à n’importe quel moment », éclaire Luc Labenne. Au moment où elle entre dans l’atmosphère, la conjonction pression + température débouche sur une fragmentation (« c’est comme si elle rentrait dans un mur ») qui s’accompagne généralement d’un phénomène sonore. La vitesse et l’angle d’entrée dans l’atmosphère dépendent des objets.

Les étoiles filantes sont de petits fragments qui apparaissent lors de phénomènes cycliques, comme au mois d’août avec les Perséides ou «Larmes de saint Laurent».

Ce sont, soit des pierres rocheuses (basalte), soit du fer pur mêlé avec du nickel, et parfois des pierres arrachées de Mars ou de la Lune.

D’où viennent les météorites ?

Il y a différentes origines pour les météorites mais la plupart sont issues des astéroïdes. Les astéroïdes sont des petites planètes rocheuses de taille variable et de forme irrégulière. Par exemple, Cérès qui est le plus gros mesure environ 930 km mais il y en a des centaines de milliers de dimensions beaucoup plus modestes. Ces astéroïdes gravitent entre Mars et Jupiter dans une zone appelée la ceinture des astéroïdes. Seules quelques météorites, parmi les plus rares, sont des fragments de la planète Mars ou de la Lune.

Elles sont arrachées lors de collisions entre ces objets célestes que l’on appelle alors corps parent des météorites. Si leur trajectoire croise celle de la terre elles sont violemment freinées par l’atmosphère terrestre, l’échauffement de leur surface peut atteindre plusieurs milliers de degrés.

Pour un observateur proche du point de chute, le phénomène est très spectaculaire. Les témoins décrivent une boule de feu très brillante, avec parfois des couleurs changeantes vives, le tout accompagné de phénomènes sonores comparables à des coups de tonnerre.

Cette matière extraterrestre est âgée de 4,5 milliards d’années. Au cours des millions d’années, des collisions se produisent dans cette zone, la ceinture d’astéroïdes, qui est plutôt encombrée. Ainsi, par ces rencontres forcées, les astéroïdes se brisent et donnent naissance à des fragments de toutes tailles. Ces morceaux prennent des directions variables dans l’espace et parfois croisent l’orbite de la terre et tombent alors sur notre planète pour devenir alors une météorite.

(Aujourd’hui on pense que les comètes sont nées en même temps que le Soleil. Certaines comètes voyagent peut-être d’une étoile à une autre. Elles sont parfois déviées vers le Soleil. L’approche de notre astre fait fondre les glaces. La vaporisation engendre les longues queues qui signalent leur présence dans notre ciel nocturne).

Il existe une grande variété de météorites et pour mettre un peu d’ordre dans celle-ci, on a distingué trois grandes catégories :

Il y a les météorites pierreuses, les métalliques (ou sidérites : fer-nickel) et enfin les intermédiaires que l’on appelle « mixtes », (les métallo-pierreuses, entre 35 et 90% d’alliage fer-nickel). Selon l’interprétation aujourd’hui admise, ces différences de compositions minéralogiques reflètent des conditions de formation et d’évolution différentes pour les corps du Système solaire.

Classification des météorites. Stephane Erard et Aurélie Le Bras (obspm.fr) 

Chondrites et achondrites (toutes les deux composées de – de 35% de métal)

Les pierreuses, de loin majoritaires, sont elles-mêmes réparties selon deux grands groupes : les chondrites et les achondrites.

Les chondrites sont des météorites primitives n’ayant quasiment pas changé depuis la formation du système solaire il y a 4,566 milliards d’années. Elles doivent leur nom à la présence de chondres, des petites sphérules de 0,1 à 10 mm de diamètre que l’on ne trouve pas dans les roches terrestres, et principalement constituées de minéraux silicatés tels l’olivine et le pyroxène. Le tout est réuni dans une matrice finement cristallisée contenant un peu de fer, parfois des inclusions réfractaires blanchâtres riches en calcium et aluminium, et dans le cas des chondrites carbonées, une forte proportion d’eau et de carbone.

Les achondrites sont, elles, dépourvues de chondres. Elles proviennent de la croûte ou du manteau d’un astéroïde de grande taille et elles ont vraisemblablement subi une cristallisation à partir d’un magma. Par leur texture, leur composition minéralogique et chimique, elles ressemblent à certains basaltes terrestres. Parmi elles, les météorites SNC (Shergottites, Nakhlites, Chassigny) sont particulières et pourraient provenir de la planète Mars.

Dans le cas d’un astéroïde dont la taille était de quelques centaines de kilomètres au moins, la quantité d’éléments radioactifs initialement présents a été suffisante pour chauffer fortement celui-ci, provoquer une fusion partielle et ainsi la formation d’un noyau ferreux en son centre avec un manteau tout autour donnant lieu à des processus magmatiques et volcaniques.

Sidérites et pallasites

Lors de collisions violentes, certains de ces astéroïdes ont été pulvérisés sous le choc et ce serait là l’origine des météorites métalliques et mixtes selon qu’elles soient constituées d’un alliage fer-nickel (à plus de 90%, 4% des météorites collectées), comme les sidérites, ou d’un mélange de ce dernier avec d’autres minéraux, comme pour les pallasites.

Dans ce dernier cas, on observe des cristaux d’olivines noyés dans le métal. On pense qu’il s’agit d’un échantillon de la couche présente à l’interface du noyau et du manteau de ces gros astéroïdes. Le même type de roches se retrouve très probablement à cette même interface sur Terre.

Ne dit-on pas que les météorites ont apporté la vie sur Terre ?

Les météorites ont probablement transporté les précurseurs de la vie sur notre planète. En effet de nombreux acides aminés ont été découverts dans certaines météorites.

Quelles informations contiennent les météorites ?

Les météorites qui ont pour origine les astéroïdes contiennent de précieuses informations sur l’origine de notre système solaire En effet, cette matière très primitive a l’âge de notre système solaire soit 4 560 millions d’années. Ce sont ces précieuses données que les scientifiques traquent à force d’analyses de plus en plus fines au cœur de cette matière.

La théorie de la Panspermie modernisée par l’idée que la terre aurait ainsi été ensemencée par les multiples chutes de météorites qui, par le passé, seraient tombées en quantité sur notre planète plus particulièrement dans les premières centaines de millions d’années suivant sa formation. Les météorites auraient alors apporté les acides aminés qui sont les constituants des protéines et donc en quelque sorte les briques de la vie.

Pourquoi tant de météorites sont découvertes en Antarctique ? Actuellement, la plupart des météorites sont découvertes dans les déserts chauds ou dans les déserts froids. Ainsi en Antarctique, certaines surfaces de ce continent difficilement accessible, sont des endroits privilégiés. En effet il existe des zones de concentrations des météorites par le jeu des mouvements lents et de la sublimation des glaces sur ce socle continental aux abords des reliefs montagneux.

Ces zones correspondent à la glace bleue ou glace vive identifiable par survol aérien. Ce n’est donc pas qu’il tombe plus de météorites en Antarctique mais les météorites se concentrent par ces mécanismes très particuliers. De plus, sur la glace vive, elles sont alors faciles à identifier.

Pour les déserts chauds, c’est plus récemment que l’on s’est aperçu que des zones désertiques telles le Nullarbor en Australie, la région du Roosevelt County aux USA et le désert du Sahara en Afrique ou encore la région du Dhofar en Oman, sont aussi des lieux propices pour la recherche de météorites. Dans ce cas la concentration se fait au cours des milliers d’années du fait d’un climat très sec propice à la conservation des météorites.

Qu’est ce qui fait la valeur d’une météorite ?

Cela dépend de l’offre et de la demande mais aussi et surtout de leur intérêt scientifique, historique ou esthétique. Une météorite est quelque chose d’exceptionnel, d’une grande rareté, d’un intérêt scientifique incontestable. Certaines sont l’objet de convoitise à la fois de la part des collectionneurs mais aussi des scientifiques.

La masse représentée par toutes les météorites répertoriées, de par le monde, est inférieure à la production annuelle d’or. L’offre est donc très limitée par rapport au nombre de collectionneurs de météorites en constante augmentation depuis quelques années.

Les météorites sont parmi les plus rares et les exotiques substances sur Terre, beaucoup plus rare que l’or et les diamants. Quelques météorites exceptionnelles sur le plan scientifique ou historique sont vendues à des prix atteignant plusieurs centaines de fois celui de l’or.

Mais il faut savoir que certains types de météorites ont été découverts en quantité et sont de ce fait d’un prix très abordable. D’une manière générale on peut dire qu’une météorite peut valoir de moins d’un euro jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour un simple gramme.

Les météorites martiennes et lunaires, mais aussi certaines autres météorites valent de nombreuses fois leur poids en or, mais il faut aussi savoir que certaines météorites, dont le poids total découvert est important, sont d’un prix très abordable. D’une manière générale on peut dire qu’une météorite peut valoir de moins d’un euro à plusieurs milliers d’euros pour un simple gramme.

C’est la Meteoritical Society, organisation officielle internationale qui enregistre toute nouvelle météorite et lui attribuant un nom qui est le nom du lieu le plus proche de la trouvaille ou de la chute. La Meteoritical Society est aussi responsable de la revue scientifique Meteoritics and Planetary Science entièrement dédiée aux météorites. Celle-ci est composée d’articles scientifiques, résultats de travaux des différents chercheurs étudiant les météorites mais aussi les cratères d’impacts et les astéroïdes d’une façon plus large.

Pour les météorites découvertes lors de nos différentes expéditions, le nom officiel est composé de l’année de la découverte suivit du numéro d’ordre de la trouvaille. Par exemple la météorite nommée Sahara 97072 est la soixante-douzième météorite découverte lors d’une de nos expéditions en 1997 dans le désert du Sahara.

Après le classement de nos météorites et leur dénomination officielle, des chercheurs procèdent à des analyses particulières sur certaines d’entre elles suivant l’orientation de leur recherche. C’est ainsi pourquoi nos météorites sont présentes dans de nombreux instituts scientifiques et Musées à travers le monde. Une partie de notre activité consiste aussi en la vente de certaines de ces météorites auprès des collectionneurs de météorites disséminés à travers les différents continents.

Pourquoi tant de météorites sont découvertes en Antarctique.

Actuellement, la plupart des météorites sont découvertes dans les déserts chauds ou dans les déserts froids. Ainsi en Antarctique, certaines surfaces de ce continent difficilement accessible, sont des endroits privilégiés. En effet il existe des zones de concentrations des météorites par le jeu des mouvements lents et de la sublimation des glaces sur ce socle continental aux abords des reliefs montagneux.

Ces zones correspondent à la glace bleue ou glace vive identifiable par survol aérien. Ce n’est donc pas qu’il tombe plus de météorites en Antarctique mais les météorites se concentrent par ces mécanismes très particuliers. De plus, sur la glace vive, elles sont alors faciles à identifier.

Pour les déserts chauds, c’est plus récemment que l’on s’est aperçu que des zones désertiques telles le Nullarbor en Australie, la région du Roosevelt County aux USA et le désert du Sahara en Afrique ou encore la région du Dhofar en Oman, sont aussi des lieux propices pour la recherche de météorites. Dans ce cas la concentration se fait au cours des milliers d’années du fait d’un climat très sec propices à la conservation des météorites.

Actuellement quatre laboratoires localisés, aux USA, en Angleterre, en Allemagne et en France, analysent nos météorites, fruit de nos diverses expéditions dans des conditions parfois difficiles. Une première analyse permet de déterminer le type de la météorite, puis celles-ci sont enregistrées officiellement sous un nom qui est ensuite reconnu et utilisé sur le plan international.

Des impacts dans le passé ?

De nombreux cratères, sont le témoignage de très gros impacts survenus dans le passé, certains ayant plus de 100 km de diamètre. C’est justement dans le Golfe du Mexique qu’existe, sous des sédiments marins, un cratère de près de 200 km de diamètre. Celui-ci est supposé être à l’origine de la disparition des dinosaures et de bien d’autres espèces à la fin du Crétacé marqué par la fameuse couche KT riche en iridium.

Selon certains scientifiques, cet impact crée par une énorme météorite de plus de cinq km de diamètre aurait précipité la disparition des dinosaures déjà sur le déclin. Il n’est pas déraisonnable de penser que c’est l’extinction des dinosaures qui a donné une chance de développement aux mammifères et finalement nous a permis d’être là tel que nous sommes aujourd’hui.

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